Lutte contre la désertification

Selon l’article 1 de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULD, Paris, 1994), la désertification désigne « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ».

La dégradation de la qualité de ces milieux affecte non seulement leur biodiversité et les conditions sociales et économiques des populations mais aussi les espaces périphériques qui doivent en subir les conséquences en termes environnemental (ensablement des bassins versants), social (exode rural) et économique. Enfin, la capacité de fixation de carbone de ces écosystèmes et leur capacité de rétention d’eau s’en trouve affectées.

Ainsi, la désertification est à la croisée d’enjeux multiples tant locaux que globaux :

Au niveau local, la désertification affecte directement les perspectives de développement des populations locales en réduisant la productivité des systèmes de production et le renouvellement des ressources naturelles qui en sont la base (eau, sol, bois énergie, faune et flore)

Au niveau global, la désertification menace la diversité biologique et accélère les émissions de gaz à effet de serre.  A ce titre, la lutte contre la désertification doit être considérée comme un bien public mondial et complémentaire des actions mises en œuvre dans le cadre des autres conventions internationales (Convention sur la diversité biologique, Convention sur les changements climatiques, Gestion des eaux internationales).

La lutte contre la désertification a toujours était au cœur de l’action de l’AREA-ED, qui longtemps s’est consacrée à promouvoir, au niveau national et international, la Convention de lutte contre la désertification. L’AREA-ED fait de cette question un point central de la plupart de ces interventions dans les régions concernées.